Les vannes du radiateur ont commencé à faire du bruit. Que puis-je faire ?

Une fois que que les têtes thermostatiques ont été installées sur les vannes de chaque radiateur individuel, il arrive très souvent que l’installation produise un sifflement gênant comparable à un coup de sifflet qui semble provenir de là où l’intervention s’est déroulée. Dans la plupart des cas, il ne s’agit pas d’un phénomène permanent affectant toutes les parties du système. Il ne se produit qu’à certains moments de la journée et, généralement, sur certains radiateurs près de la chaufferie. Dans une telle situation, le problème provient de la pression trop élevée que la pompe fournit au système. Cela ne signifie pas que le circulateur est inapproprié, mais plutôt qu’il ne parvient pas à suivre correctement les modulations continues du débit contrôlées par les têtes thermostatiques.

Dans les installations contenant encore de vieux circulateurs à vitesse fixe, la solution consiste à utiliser une soupape différentielle, (série 519), installée au sommet de chaque colonne, ou du moins aussi loin du générateur que possible, afin de garantir un saut thermique suffisamment élevé pour protéger la chaudière de la condensation et ainsi maintenir son rendement élevé. De fait, une fois qu’une différence de pression supérieure à sa valeur d’étalonnage s’est développée dans la colonne, la soupape ouvre le passage qui communique avec le raccordement retour, ce qui lui permet de décharger le débit en excès, tout en maintenant le ΔP au-dessous de la valeur de production sonore de la vanne thermostatique. Néanmoins, ce type de circulateurs ne respecte pas les normes en vigueur et ne se combine pas idéalement avec les vannes qui génèrent des variations continues de débit. En fait, en présence d’une pompe ne s’adaptant pas automatiquement à la pression requise par l’installation, on se retrouverait dans une situation où le débit en circulation serait supérieur à celui qui s’avère nécessaire, c.-à-d. une situation de consommation supérieure à celle qui est réellement demandée.

La solution idéale pour résoudre le problème du bruit consiste à incorporer des vannes de contrôle du ΔP à la base de la colonne montante. Le couplage de ces vannes est en mesure de garder un ΔP stable à une valeur prédéfinie dans la colonne. La tâche du régulateur de pression différentielle (série 140), installé sur le retour, est de stabiliser la valeur du ΔP à la valeur prédéterminée, lorsque le débit varie sous le contrôle de dispositifs tels que des vannes thermostatiques. Son fonctionnement est basé sur le rapport entre les pressions de départ, données par le capillaire (3) sur la partie supérieure de la membrane (2), et de retour, appliquées à la partie inférieure, par la capillarité interne (4). Le mouvement de la membrane, causé par le différentiel de pression, fait varier la position de l’obturateur (5) jusqu’à ce qu’il atteigne le point d’équilibre entre la force de la membrane additionné à la force antagoniste du ressort (6), et le ΔP prédéfini (cf. graphique ci-dessous). La vanne avec prérérulation (série 142) installée sur le circuit de départ, par contre, permet de générer une perte initiale de charge dans la colonne, de façon à ce que le régulateur du ΔP puisse toujours fonctionner dans sa gamme de réglages.

La vanne partenaire d’équilibrage dispose de prises de pression pour le raccordement simple et correct du tube capillaire.