Le réducteur de pression est un dispositif qui se monte sur les réseaux privés de distribution d’eau pour réduire et stabiliser la pression de l’eau provenant du réseau public, car celle-ci est, en général, trop élevée et variable pour les installations domestiques.
La caractéristique fondamentale d’un réducteur de pression de qualité est sa capacité à maintenir une pression constante en aval quelles que soient les variations de pression en amont.
Une bonne installation prévoit que le dispositif puisse être isolé hydrauliquement avec des vannes d’arrêts (1) en amont et en aval pour faciliter les opérations d’entretiens éventuels. Le dispositif doit être protégé, en amont, contre les impuretés car l’absence d’un système filtrant (2) en entrée permet le passage des impuretés qui vont se déposer sur le siège d’étanchéité du réducteur ce qui va provoquer des fuites et donc une augmentation de la pression en aval.
La solution consiste à monter, à titre préventif, un filtre en amont (2) du réducteur (filtre en Y série 577 ou cartouche filtrante série 5370) et, à titre curatif, à effectuer l’entretien et le nettoyage de la cartouche extractible.
L’un des principaux facteurs de rupture des réducteurs de pression est le coup de bélier, dans certains cas vous pouvez avoir une dégradation de la membrane de régulation, qui causera la fuite de l’eau du dispositif. Le mieux est de monter un anti-bélier série 525 (3) en aval du réducteur. La seule solution pour réparer, dans ce cas, est le remplacement de la cartouche extractible avec une nouvelle ayant les mêmes caractéristiques.
Toutefois, l’augmentation de la pression en aval du réducteur est souvent due à la surchauffe de l’eau provoquée par le chauffe-eau. L'élévation de la température de l'eau, passant par exemple de 10°C à 60°C, provoque une augmentation du volume, l'eau se dilatant. Cette dilatation augmente la pression du réseau en aval. Celle-ci n’arrive pas à se « purger » car elle trouve le réducteur justement fermé. La solution consiste à monter un vase d’expansion (entre le réducteur et le chauffe-eau) qui « absorbe » l’augmentation de pression.
Vos explications sont intéressantes. Je remarque que tous les ennuis de la surpression d'un chauffe-eau électrique provient de la pose d'un réducteur de pression qui empêche le "délestage" naturel de cette surpression en amont de l'installation (donc en direction de l'eau froide). C'est la raison, je suppose, pour laquelle vous obligez ensuite l'utilisateur à poser un "groupe" supplémentaire, qui, outre son coût exorbitant, fait perdre parfois 10, 15 ou 20 mètres-cubes d'eau vers l'évacuation par an.
Je me disais bien que quelque chose ne fonctionnait pas dans l'explication de cette surpression dangereuse de chauffe-eau de 6 ou 7 bars, alors qu'il devrait être normalement relié en toute sécurité à une pression du réseau de 1 ou 1,5 bar ..
L e réducteur de pression et le groupe en valent peut-être la peine pour les chauffe-eau au gaz (évidemment), mais pour les chauffe-eau électriques, il y a sûrement maldonne. Jean-Louis Tiberghien
In reply to Vos explications sont by Tiberghien Jea…
Bonjour Monsieur,
Notre article mérite une mise à jour mais il semble qu’il y ait quelques confusions dans votre commentaire.
Il n’est pas exact de dire que le problème de surpression est engendré par le réducteur. La surpression dans les chauffe-eaux, qu’ils soient électriques ou gaz (ou autre), est générée par l’augmentation de volume de l’eau lorsqu’elle chauffe. C’est un phénomène physique invariable.
Le délestage de la surpression ne doit pas se faire en direction de l’eau froide car cela s’appelle un reflux et c’est interdit par la loi. Vous devez disposer d’un organe de protection du réseau amont, de type clapet anti-retour EA ou disconnecteur BA, qui empêche ce reflux. Si vous ne disposez pas de ces éléments et qu’une contamination du réseau d’alimentation est constatée depuis votre installation cela peut vous coûter très cher et ne sera pas couvert par votre assurance. Vous risquez de trouver le prix un peut plus exorbitant que celui des produits et de leur installation.
En France, lors de la pose d’un chauffe-eau, il est obligatoire d’installer un groupe de sécurité qui va effectivement faire perdre de l’eau à l’installation tout au long de l’année (environ 3% du volume du ballon à chaque réchauffage). Ce n’est pas nous qui l’obligeons mais la loi. Ce produit permet d’éviter que le ballon ne se fissure lors du cycle de chauffe et ne cause d’importants dégâts matériels et/ou corporels.
Enfin le réseau d’alimentation d’eau froide est pressurisé en moyenne à 6 bars, et pas à 1 ou 1.5 bars comme vous semblez le penser. Donc le réducteur de pression a toute son utilité car son but est justement de faire baisser cette pression à environ 3.5 bars (valeur réglementaire). Cette baisse de pression a de nombreux avantages : permettre de protéger vos organes de distribution (ballon, tuyaux, robinets) d’une pression d’alimentation trop élevée qui pourrait les détériorer, éviter que vous n’ayez un débit d’écoulement trop important avec un effet « karcher » lorsque vous prenez votre douche ou encore que le groupe de sécurité de votre ballon n’ai un écoulement permanent. Car il faut savoir que ce groupe (qui est obligatoire comme indiqué plus haut) est prévu pour s’ouvrir à partir de 7 bars de pression mais il ne se referme que lorsque la pression est redescendue à 5.8 bars. Ce qui veut dire que si vous n’installez pas de réducteur de pression votre groupe de sécurité aura un goutte à goutte permanent et vous consommerez énormément d’eau.
Nos produits sont réalisés en conformités avec les réglementations en vigueurs en France et leurs caractéristiques répondent à des exigences qui ne sont pas de notre fait.
En résumé les organes obligatoires que vous devez retrouver sur votre installation sont : système anti reflux (clapet anti retour ou disconnecteur), groupe de sécurité. Le réducteur de pression est fortement recommandé pour préserver votre installation et abaisser la pression au niveau réglementaire des 3.5 bars, mais nous ne pouvons pas vous obliger à l’acheter.
En espérant vous avoir aidé dans votre réflexion.